Re:Re:Surtout que...

Merci Dominique pour ton message et tes bons voeux. Reçois les miens en retour, pour une belle année pleine de bonne choses - et aussi de pistons, soupapes, et autres...

J'accepte avec plaisir ta proposition d'envoi direct d'une synthèse sur le moteur Voisin. Décidément une curiosité à bien des titres !

Au départ le choix de distribution sans soupapes sur un projet de forte puissance était assez curieux. Ceci d'autant que, si Bristol avait démontré dès le milieu des années 1930 que le
procédé Burt/MC Collum était maîtrisable (ce qui n'empêcha pas le Centaurus de progresser lentement, et les projets encore plus importants style Orion, d'échouer), celui qu'utilisait Voisin
être le système Knight à double fourreaux, qui pose tout à la fois des problèmes plus ou moins insolubles de refroidissement et de consommation d'huile. D'où le choix, une fois de plus, de
petites cylindrées unitaires (61 litres pour 42 cylindres cela fait 1.450 cm3 chacun, à peine 100 cm3 de plus que le 14 Mars) pour contourner les questions de dilatation différentielle des 3
épaisseurs de métal séparant les gaz du liquide de refroidissement).

Et la solution ultime est également des plus curieuses ! Est-ce qu'on a idée de ce que recherchait Voisin en établissant un embiellage aussi complexe ? Il me semble que la question de la
cinématique déformée des bielles secondaires avait été résolue - ou plus exactement, que l'on avait admis qu'elle ne posait pas trop de difficultés si l'embiellage était équilibré
correctement, possédait le nombre de paliers nécessaires et était doté d'amortisseurs de vibrations - étant remarquable que c'est précisément l'absence de ces deux derniers accessoires qui
mettait hors jeu les moteurs français, 14AA, 14AB, 14M et 14N, à la veille de la guerre...

Merci en tout cas de cette passionnante communication !

Bien amicalement,
Alain