Les Ailes du 13/11/1948

Bonsoir Gilles
Voici ce qui apparait dans le journal "Les ailes" du 13/11/1948 :


COUP DUR?
RENE DE NARBONNE A DISPARU

Au moment où nous écrivons ces lignes, une véritable angoisse étreint tous les amis de René de Narbonne. Est-il besoin de dire que nous sommes parmi ceux-là ?

Sur un bimoteur Beechcraft de « L’Escadrille Mercure », René de Narbonne est parti lundi en fin d’après-midi, à 17 h. 29 pour se rendre à Londres où. il conduisait une équipe tchécoslovaque de hockey sur glace. Il semble que la liaison radio fut régulièrement maintenue avec Le Bourget jusqu’au moment où, normalement, il devait prendre contact avec les postes britanniques. Il semble également que ce contact ne
fut pas établi. En tout cas, on n’eut plus, dès lors, aucune nouvelle du Beechcraft et de ceux qu’il portait.

Des informations contradictoires furent diffusées tout au long de la journée de mardi : d’après les unes, on aurait situé l’appareil en direction du Mans — et l’on se demandait alors s’il ne serait pas parti conduire les Tchécoslovaques dans un autre pays que l’Angleterre — ; d’après les autres, le dernier message reçu situait la position de l’avion en vue des côtes anglaises ; d’après d’autres encore, on aurait aperçu un appareil bimoteur apparemment en difficultés entre Dieppe et Le Tréport... Mais aucune de ces informations ne paraît refléter la réalité.

Des recherches entreprises dans la Manche par des avions et des navires britanniques et français n’ont pas donné de résultats.
En dépit de cet état de choses, et si notre inquiétude est grande, nous voulons espérer, malgré tout, que d’ici la parution de ces lignes, le mystère de cette disparition aurait été éclairci et que nous aurons appris, entre temps, l’atterrissage du Beechcraft en quelque lieu éloigné!.
René de Narbonne est un pilote de qualité entraîné au vol de nuit ; le Beechcraft est un avion éprouvé capable de voler sur un moteur ; soit
équipement comporte la radio, de dégivreurs, etc... Il ne semblait pas surchargé. Ce sont là autant de raisons d’espérer...

Amicalement
Franck