Re:Re:Re:Re:Re:Raymond Babylas Amory

Réponse à M. Lucien Morareau :

Bonsoir Monsieur Morareau,

Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre
réponse détaillée et pour la reconnaissance du
travail déjà accompli dans mes recherches. Je
comprends votre prudence et votre scepticisme face
aux témoignages oraux, surtout lorsqu’ils
concernent des faits historiques complexes.
Toutefois, permettez-moi de vous apporter quelques
contre-arguments et précisions basés sur mes
éléments d’enquête.

1. Deux témoins encore en vie et deux articles de
presse distincts :
Les faits que je mentionne sont corroborés par
deux témoins directs encore vivants, qui n’ont
aucun lien avec ces articles, et par deux articles
de presse de l’époque. Ces preuves factuelles
indépendantes donnent du crédit à l’hypothèse
qu’Amory aurait effectivement abattu au moins un
avion ennemi.


2. Le potentiel d’Amory et l’armement du Bloch
MB.151 :
Vous soulignez à juste titre la faiblesse relative
de l’armement du Bloch MB.151, qui aurait été
équipé de deux mitrailleuses de 7,5 mm. Cependant,
cela ne signifie pas qu’il était incapable de
causer des dommages suffisants pour abattre un
avion. Il n’y a aucune preuve documentaire
affirmant qu’Amory n’a pas réussi, alors qu’il
existe des témoignages précis et cohérents,
appuyés par des preuves journalistiques, affirmant
qu’il aurait abattu un avion. De plus,
l’expérience limitée d’Amory, bien que réelle,
n’exclut pas un acte héroïque ou une manœuvre
réussie dans une situation.


3. L’avion potentiel dans le marais de Saint-
Hilaire :
Concernant le discours du 18 juin 1994 et la
mention d’un second avion abattu dans le marais de
Saint-Hilaire, je reconnais que les éléments
disponibles sont insuffisants pour confirmer cette
hypothèse. Cependant, ce discours rapporte qu’une
escadrille allemande composée de quatre avions
était présente, ce qui renforce l’idée d’un combat
aérien intense face à 4 avions Allemand contre
Amory. Si nous devons appliquer des présomptions
sceptiques à cette hypothèse, il est juste
d’appliquer la même méthodologie aux affirmations
selon lesquelles Amory n’aurait abattu aucun
avion.


4. La précision et la cohérence des témoignages :
Les témoignages des témoins, notamment celui d’une
personnes âgée de plus de 90 ans, sont détaillés
et cohérents. Ils mentionnent pour l'un le crash
d’un avion ennemi à proximité immédiate de la
maison des Lemeltier, où André a été blessée par
les débris du combat; pour l'autre témoignage les
détails du combat au dessus du ciel de sa commune.
Ces faits sont difficiles à ignorer, surtout
lorsqu’ils sont corroborés par des éléments
matériels et un contexte journalistique.


5. Le traitement des pertes allemandes :
Vous soulevez un point intéressant sur l’absence
de traces dans les archives de la Luftwaffe.
Toutefois, il est possible, et cela reste à
confirmer, que les pertes d’appareils
inutilisables mais avec des pilotes survivants
n’aient pas été systématiquement comptabilisées
comme des avions abattus. Ce point a été évoqué à
deux reprises dans mes échanges avec des
passionnés d'aéronautique de la seconde guerre
mondiale. Je m’efforce actuellement de corroborer
cette hypothèse avec des exemples documentés ou
des archives fiables, en collaboration avec une
personne des archives militaires spécialisées dans
la Seconde Guerre mondiale.


6. Poursuite des recherches :
Ce sujet, en particulier l’analyse des archives
concernant cette escadrille allemande et les
combats de ce jour-là, reste au centre de mes
investigations. Je suis également en train
d’échanger avec des spécialistes pour obtenir des
informations plus précises. Si ces recherches
permettent de confirmer ou d’infirmer certains
points, je ne manquerai pas de vous tenir informé.



En résumé, bien que je respecte vos réserves
méthodologiques, je maintiens qu’il existe des
éléments tangibles et concordants soutenant
l’hypothèse qu’Amory a abattu au moins un avion
ennemi. Cela ne minimise en rien les zones d’ombre
restantes ni l’importance de continuer à croiser
les sources pour approcher au mieux la vérité
historique.

Je reste à votre disposition pour tout échange
complémentaire ou pour partager les avancées de
mes recherches.

Cordialement,
Romain Verardo