Un nouveau volet, en effet...

Merci Philippe pour ce nouveau volet Georges Février.

La polémique semble en effet avoir été vive... et le risque, en pareille situation, est que la forme prenne le pas sur le fond.

Une forme qui, au demeurant, a été relativement "soft" - rien à voir avec les empoignades politiques de l'époque, d'une violence souvent inouie et qui parfois se terminaient réellement "sur le pré" : le leader royaliste Léon Daudet, par exemple, avait la réputation d'être un sacré bretteur et a blessé plus d'un adversaire dans des duels au sabre (!). Mais si les propos aéronautiques échangés dans la presse n'ont pas atteint ce degré de brutalité, le ressentiment provoqué par les "campagnes" de Peyronnet de Torrès a été visiblement énorme. Il est clair qu'en novembre 1940, en dénonçant le journaliste comme une créature de Guy La Chambre - déjà interné administrativement et futur accusé du procès de Riom - , Février ne pouvait ignorer qu'il lui glissait une énorme peau de banane sous les pieds...

Quant au fond, inutile je pense d'insister : malgré des efforts incontestables, mais tardifs, les motoristes français étaient en retard sur l'étranger. Pendant que Faroux et Février prenaient pour argent comptant les déclarations de Weiller annonçant l'arrivée imminente de moteurs qui, en fait, ne furent jamais homologués, Peyronnet avait beau jeu de rappeler que les modèles qu'Anglais et Américains présentaient au Salon avaient satisfait à toutes les épreuves et étaient même fabriqués en série...

Au final, en effet, beaucoup de stériles polémiques. Et en mai-juin 1940, le couperet est tombé...

Encore merci, Philippe, pour cet éclairage inédit de la carrière "industrielle" de Peyronnet de Torrès !
Bien amicalement,